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Un 21 juin à Dalou : musique ta mère !

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Sous un noyer, si ça peut plaire à ta mère… (photo Christophe Mayer pour Festiv’Art)

 

Ça peut plaire à ta mère, Fête de la musique 2014 à Dalou (Ariège), 

 

Un tout petit jardin public, mouchoir de poche habillé de verdure, dans un village de 800 âmes, un soir de fête de la musique – cette fête qui, au fil des ans, a pris parfois des airs de rendez-vous consommateur de budgets, parfois même de gros budgets, oubliant ce qui devait en être initialement l’esprit. C’est vrai que l’on rivalise dans nos chefs lieux de canton pour attirer le monde aux terrasses des cafés, des restaurants. Pour peu que le soleil soit de la partie, c’est une manne, convenons-en !

Au village, sans prétention, on accueille à l’heure de l’apéro (gratuit !), sous l’ombrage d’un généreux noyer, un trio dont le répertoire affiche toute la joie débonnaire, le rythme aussi (on se sent vite habité d’une envie de frapper dans les mains !) attendus un soir de fête. Le groupe se nomme « Ça peut plaire à ta mère », une invitation à la blague ! Alors, c’est vrai que lorsque Mickaël Natale, le contrebassiste, apparaît coiffé de son petit chapeau, cravate ornée de « smiles » jaunes, gilet noir sur chemise rouge, interpellant déjà le public d’un humour que rien ne viendra démentir, on se prend à aimer la vie. Le clarinettiste, Adrian Parker, le rejoint avec son sourire très british… tout aussi élégant (cravate rouge et gilet gris) et l’auteur, chanteur et guitariste, Quévin Noguès, saura même rappeler dans son pimpant gilet rouge, ses racines espagnoles dans une chanson d’un auteur madrilène qu’il honore, El Pau. Car avec ces trois là, on voyage – légers, oui légers ! – souvent dans le cortège de la musique tzigane, jazzy, klezmer, parfois des airs de fanfare, mais aussi des valses lentes, et même du slam très, très réussi ! Alors autant dire, comme l’indique le sous-titre de leur album 9 titres, une « chanson affranchie », affranchie des habitudes et des codes. Et c’est vraiment ce qui est le plus agréable. Pas le temps de se lasser, de ronchonner en prétendant que cette musique festive, on la connaît, on l’a déjà entendue… Non, les thèmes déambulent dans notre monde d’aujourd’hui : des portraits tendres – une mémé, un papi Pierrot, une petite Mimie très chouette, un tôlier qui raconte des histoires – des évocations sans concession mais jamais agressives de nos réalités, comme notre planète Terre malmenée – une alerte très réussie (pour 2017 ?) avec Le P’tit Nicolas qui sera suivie d’une chanson toute aussi impertinente parlant d’un certain Manu… pour finir tout ce que nous aimons retrouver dans la Chanson, celle que l’on fredonne, celle qui nous fait battre des mains, et titille nos pieds impatients de se mettre à danser.

A Dalou, sous l’ombrage du noyer, les petits et les grands, les familles réunies, ont aimé cette chanson là. Festiv’Art qui offrait son ultime concert a trouvé dans ce trio toulousain un bien joli coup de chapeau !

 

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